La Guinée envisage une taxe carbone sur les entreprises minières

 

La Guinée envisage une taxe carbone sur les entreprises minières après avoir entamé des discussions avec des investisseurs des Émirats Arabes Unis (EAU) pour lever 4,3 milliards de dollars afin de financer des projets de développement.

Le gouvernement étudie comment une taxe affecterait le coût des émissions et l’étendue du défrichement des opérations minières.

La Guinée est l’un des plus grands producteurs mondiaux de bauxite, une matière première utilisée pour fabriquer de l’aluminium. Elle possède également de grands gisements d’or et de minerai de fer. Les entreprises minières produisent leur propre énergie à partir de centrales électriques au charbon et transportent les minéraux jusqu’aux ports par la route.

Le Premier ministre de Guinée, Bernard Goumou, a déclaré lors d’un forum d’investisseurs à Dubaï jeudi : « L’objectif est de gérer le potentiel de pollution et les risques affectant la santé de la population. Les autorités visent à assurer la conservation du potentiel écologique de la Guinée et à promouvoir une économie bleue et verte. »

La société Guinea Alumina Corp, basée en Afrique de l’Ouest, est parmi les entreprises qui exploitent la bauxite dans la région, aux côtés d’une unité de Emirates Global Aluminium et de la Société Minière de Boké, soutenue par la Chine. Pendant ce temps, la Société Aurifère de Guinée, une unité d’AngloGold Ashanti, et la Société Minière de Dinguiraye exploitent l’or.

Goumou a ajouté que le pays a augmenté l’objectif de financement pour ses projets de transition dans le programme de développement à 4,3 milliards de dollars, après avoir pris en compte le coût des nouveaux projets. L’objectif précédent était de 3,4 milliards de dollars.

La Guinée est l’un des pays les plus pauvres du monde et l’exploitation de la bauxite a permis de générer des revenus d’exportation et des recettes fiscales indispensables pour le gouvernement. Cependant, l’environnement du pays n’a pas été épargné. Un rapport de Human Rights Watch indique : « Les dommages aux sources d’eau que les habitants attribuent à l’exploitation minière, ainsi que la demande accrue due à la migration de la population vers les sites miniers, réduisent l’accès des communautés à l’eau pour boire, se laver et cuisiner.

 

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