Gouvernance: Portrait-robot du Ministre des Mines dans le prochain gouvernement

Après la confirmation de sa réélection par la Cour constitutionnelle, le 07 novembre 2020, le président Alpha Condé s’est engagé à ‘’gouverner autrement’’. Dès lors, même s’il prend du temps à mettre en place un nouveau gouvernement, nombre des Guinéens pensent qu’il apportera des nouvelles touches au sein de l’équipe devant l’accompagner durant son sextennat. C’est dire que les attentes sont nombreuses de la part des Guinéens qui espèrent désormais voir le bout du tunnel et goûter en fin les délices des immenses ressources naturelles du pays.

C’est ainsi par exemple qu’ils fondent un fort espoir sur l’exploitation rationnelle des ressources minières. Et à l’analyse de la situation, des familiers du secteur minier guinéen osent espérer que des changements qualitatifs doivent être menés dans ce domaine clé de l’économie du pays, à commencer par le choix de la personne devant piloter le ministère en charge des mines.

Pendant ces dix dernières années, trois ministres se sont succédés à la tête du département des Mines et de la Géologie, notamment Mohamed Lamine Fofana, le tout premier à diriger ledit département dans la gouvernance Condé, suivi de Kerfala Yansané et l’actuel ministre Abdoulaye Magassouba. C’est vrai, chacun de ces ministres a marqué son passage  dans sa mission selon les attributions que le président de la République lui confère. Mais c’est aussi évident aujourd’hui, il reste beaucoup  à faire. Une tâche ardue devant être focalisée sur le comportement de la plupart des cadres ayant la charge des postes de responsabilité à travers la chaîne des valeurs de l’industrie extractive.

Pour la plupart des personnes qui suivent avec attention l’évolution du secteur minier guinéen contactées à cet effet par notre organe, s’agissant du choix du futur patron des mines et de la géologie, les avis convergent sur un profil : la personne en question doit avoir fait des solides études en mines et géologie et posséder des connaissances profondes en sciences juridiques, gestion des ressources minières et administration publique.

Par ailleurs, nous avons contacté des journalistes spécialistes sur les questions minières. Pour ces confrères, il est nécessaire voire impérieux que le futur ministre soit un cadre qui a  une maîtrise parfaite de la fiscalité minière, de l’administration minière ainsi que le code  de l’environnement, le code foncier et domanial, le code des collectivités pour mieux régler le problème des communautés et surtout permettre une bonne  cohabitation pacifique entre toutes les parties prenantes pendant la durée des projets miniers. En plus, ils suggèrent qu’au lieu de faire parachuter  quelqu’un de néophyte pourquoi ne pas reconduire le même, à défaut de choisir parmi les membres de la présente équipe. Ça éviterait d’entraver l’évolution des projets miniers en cours.

Car, il faut noter en toute honnêteté que la nouvelle équipe dirigeante du département a aidé  le ministre Abdoulaye Magassouba à booster l’économie minière et à renflouer les caisses du Trésor public à travers les payements des taxes et des dividendes issues de l’exploitation minières. Par ces faits, elle est très différente de celle que nous avons connue dans les années 2000-2007 puisque nul n’est censé  occulter les multiples mouvements sociaux qui ont mené le pays vers le chaos en causant plusieurs morts et importants dégâts matériels. Pour pallier à tous ces remous sociaux, la présente équipe est parvenue  à mettre en place des manuels de procédures de gestion des fonds publics issus des mines. Et cela grâce à la bonne politique minière prônée par le grand bâtisseur, Président de la République, Professeur Alpha CONDE, pour permettre au peuple de tirer le maximum de ses ressources. C’est ainsi qu’il y a eu la mise en place de l’ANAFIC, du FODEL et la mise en place d’une politique de contenu local responsable afin d’aider les communautés directement impactées par l’exploitation minière à bénéficier des retombées issues de nos ressources naturelles à travers des programmes de formation, de mise à niveau dans le montage de projets sur les activités génératrices  de revenus et permettre de créer  la richesse interne et le développement local.

Toutes ces politiques de  développement durable communautaire ont été l’œuvre d’un certain nombre de cadres du ministère des Mines et de la Géologie pour une émergence de nos collectivités. Aujourd’hui, tout porte à croire que si le Président veut maintenir le cap dans le système minier, quelqu’un d’autre ne devrait pas atterrir au niveau de ce département.

En tout cas, si le Président de la République pouvait saisir cette nouvelle aubaine pour laisser ces jeunes cadres diplômés de grandes écoles de la sous-région et de l’Europe, revenus au pays dans le seul but de servir la Nation, cela pourrait être une règle d’or pour que ça soit eux qui assurent la relève au niveau  de ce secteur minier émergent de notre pays.

Si c’est vrai que le slogan du chef de l’État guinéen « gouverner autrement pour le bien du peuple de Guinée » tient son cours, il faudrait que ce nouveau ministre dont le portrait-robot a été fait par cet ensemble de connaisseurs du domaine des mines soit une priorité pour le Patron de Sekhoutoureya.

A bon entendeur salut!!!

I. NDIAYE